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Acupuncture et ménopause : accompagner cette étape avec bienveillance

Dernière mise à jour : il y a 2 jours

image d'iconographie circulaire montrant les différents symptomes de la méopause

En médecine traditionnelle chinoise, la ménopause est considérée comme un ‘deuxième printemps : une transition énergétique où la femme, libérée de ses cycles, peut retrouver une nouvelle vitalité et s’épanouir différemment.


La ménopause est une étape naturelle de la vie d’une femme. Elle marque la fin des cycles menstruels et l’entrée dans une nouvelle phase, souvent accompagnée de changements physiques et émotionnels. L’arrêt complet des cycles menstruels depuis 12 mois marque officiellement le passage dans cette nouvelle phase de vie. Cependant, il est important de rappeler que l’arrêt de la menstruation est bien différent de son commencement. C’est un processus qui s’étale sur plusieurs années avec une diminution progressive des hormones. Les cycles deviennent anarchiques et les symptômes prémenstruels changent, marquant un virage en douceur qu’il est possible de soutenir.


Pourtant, la ménopause n’est pas une maladie : c’est une transformation. Avec une bonne compréhension et un accompagnement adapté, il est possible de traverser cette période en douceur et même d’y découvrir une nouvelle forme d’équilibre.

Dans cet article, nous allons explorer ensemble ce qu’est la ménopause, pourquoi elle survient, comment elle est comprise en médecine traditionnelle chinoise (MTC) et traitée grâce a l'acupuncture.



La ménopause : une histoire d'hormones


Pour comprendre ce qui se passe dans votre corps, imaginez vos hormones comme de petites messagères qui orchestrent le rythme de votre vie reproductive depuis l’adolescence. Les œstrogènes (estradiol, estrone) et la progestérone, produites principalement par vos ovaires, sont au cœur de ce ballet subtil. Elles régulent vos règles, préparent votre corps à une grossesse et influencent de nombreux autres aspects de votre santé : la solidité de vos os, l’élasticité de vos vaisseaux sanguins, la régulation de votre humeur et même la qualité de votre sommeil. L’hormone folliculo-stimulante (FSH) et l’hormone lutéinisante (LH), produites par l’hypophyse, jouent également un rôle clé en stimulant vos ovaires.


Avec l’arrivée de la ménopause, ce ballet change de partition. Vos ovaires produisent progressivement moins d’œstrogènes et de progestérone, tandis que le taux de FSH et de LH augmente pour compenser cette baisse. Ces fluctuations hormonales expliquent les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, les variations d’humeur ou la fatigue inhabituelle. Il est important de savoir que ces signes ne sont pas des maladies, mais le reflet naturel d’un corps qui s’adapte à un nouveau rythme. Chaque femme vit cette transition différemment, et il n’y a pas de “norme” universelle.


Au-delà des symptômes, la diminution des œstrogènes a aussi des conséquences sur votre santé à long terme. Ils jouent un rôle protecteur pour les os et le cœur. Leur baisse peut fragiliser les os et légèrement augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. C’est pourquoi la ménopause est une période idéale pour renforcer vos habitudes de vie : activité physique régulière, alimentation équilibrée riche en calcium et en vitamine D, et contrôles médicaux adaptés. La médecine moderne propose également des solutions pour soulager les symptômes et soutenir votre santé globale, allant du suivi hormonal à des approches plus naturelles selon vos besoins.


Vivre la ménopause, c’est accepter un nouveau chapitre de votre vie avec bienveillance et conscience. Comprendre cette “histoire d’hormones” vous permet de mieux écouter votre corps et d’agir de manière proactive pour votre santé et votre confort. Il s’agit de transformer cette étape en une opportunité de prendre soin de vous, de renforcer votre énergie et de rester pleinement actrice de votre quotidien.


En fin de compte, la ménopause est un processus naturel, un passage qui rappelle que votre corps évolue, qu’il se renouvelle et qu’il mérite attention et respect. Avec les bons accompagnements et un peu de patience, cette transition peut être vécue sereinement, en confiance et avec un vrai sentiment d’harmonie entre votre corps et votre esprit.



Et pour la ménopause précoce


La ménopause précoce, ou insuffisance ovarienne prématurée, correspond à l’arrêt du fonctionnement des ovaires avant l’âge de 40 ans, alors que la ménopause dite « classique » survient en moyenne autour de 50 ans.


Cette différence d’âge n’est pas anodine : une ménopause plus jeune entraîne une exposition plus longue à la carence en œstrogènes, ce qui peut avoir des répercussions sur la santé osseuse, cardiovasculaire et la fertilité. Sur le plan émotionnel, ce diagnostic peut également surprendre et susciter des inquiétudes légitimes, notamment lorsqu’il survient en pleine vie active ou dans un projet de maternité.


Cependant, une prise en charge adaptée, associant suivi médical, traitement hormonal personnalisé et accompagnement psychologique si nécessaire, permet aujourd’hui de prévenir efficacement les conséquences à long terme et de préserver une bonne qualité de vie. L’essentiel est d’en parler tôt, afin d’être accompagnée de manière éclairée et bienveillante.


Les symptômes vus par la médecine classique


Chaque femme vit cette période différemment. Pour certaines, elle passe presque inaperçue, pour d’autres elle s’accompagne de changements plus marqués. Parmi les plus fréquents :


  • Les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes : la baisse des œstrogènes dérègle le « thermostat » naturel du corps.

  • La sécheresse intime et la baisse de la libido : les muqueuses deviennent plus fragiles, moins bien hydratées.

  • Les troubles du sommeil : entre variations hormonales et réveils nocturnes liés aux sueurs, les nuits peuvent être moins reposantes.

  • Les changements d’humeur : irritabilité, sensibilité, anxiété… les hormones influencent aussi notre équilibre émotionnel.

  • Les os plus fragiles : avec moins d’œstrogènes, la protection naturelle contre l’ostéoporose diminue.

  • Un métabolisme plus lent : le corps a parfois tendance à stocker davantage, d’où une prise de poids possible.

  • Une protection cardiovasculaire réduite : les œstrogènes jouaient un rôle protecteur, leur baisse augmente un peu le risque pour le cœur et les vaisseaux.


En clair, la ménopause n’est pas une maladie, mais une nouvelle étape de vie, avec ses ajustements. Comprendre ce qui se passe dans le corps permet de mieux accueillir cette transformation — et de trouver les solutions les plus adaptées pour traverser cette période avec sérénité.



La ménopause, ou le « deuxième printemps » selon la Médecine Traditionnelle Chinoise


En Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), la ménopause n’est pas une fin, mais une évolution naturelle du cycle de la vie. On la nomme d’ailleurs avec beaucoup de douceur : le deuxième printemps. Ce terme symbolise un renouveau, une période où l’énergie se transforme et où la femme peut se reconnecter à une vitalité plus profonde, plus intérieure.


Selon la MTC, cette étape correspond à une modification du flux d’énergie vitale, le Qi, et à un affaiblissement progressif de l’Essence (Jing) logée dans les Reins. Ce Jing est notre réserve de vitalité, héritée à la naissance, et il s’épuise naturellement au fil du temps. Les Reins sont également le siège du Yin (le frais, le repos, la substance) et du Yang (la chaleur, l’action, le mouvement). Pendant la ménopause, ces deux polarités perdent leur équilibre :


  • Quand le Yin des Reins s’affaiblit, la chaleur interne devient plus marquée — d’où les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, la sécheresse et parfois une sensation d’agitation.


  • Quand c’est le Yang des Reins qui faiblit, on observe plutôt de la fatigue, des frilosités, un ralentissement digestif ou des douleurs lombaires.


Le déséquilibre entre le Cœur et les Reins — deux organes intimement liés dans la MTC — peut aussi expliquer certains symptômes émotionnels : insomnie, irritabilité, anxiété, palpitations… Le Cœur abrite l’Esprit (Shen), et quand les Reins ne soutiennent plus correctement cette énergie, l’harmonie intérieure s’en trouve perturbée.


La ménopause devient alors un moment d’ajustement et d’introspection. Plutôt qu’une perte, elle est vue comme une opportunité : celle de se recentrer sur soi, de ralentir le rythme, d’écouter les besoins du corps et d’accueillir cette transformation avec bienveillance.

C’est une renaissance énergétique, une invitation à vivre autrement, plus en accord avec son essence profonde.



Acupuncture et ménopause ; un duo gagnant?


L’acupuncture est l’une des approches les plus efficaces et les plus douces de la Médecine Traditionnelle Chinoise pour accompagner la ménopause. Elle agit en profondeur, sans effets secondaires, en aidant le corps à retrouver son équilibre énergétique naturel.


En stimulant des points précis le long des méridiens, l’acupuncture favorise la libre circulation du Qi (énergie vitale) et rétablit l’harmonie entre le Yin et le Yang. Chez la femme ménopausée, elle permet de réguler la chaleur interne, d’apaiser les troubles émotionnels et de soutenir l’énergie des Reins, souvent affaiblie à cette période.


De nombreuses femmes constatent une amélioration notable dès les premières séances : bouffées de chaleur moins intenses, sommeil plus paisible, humeur plus stable et plus d’énergie au quotidien. L’acupuncture agit aussi sur le système hormonal et nerveux, aidant le corps à s’adapter naturellement à cette nouvelle phase de vie.


Au-delà du soulagement des symptômes, chaque séance est aussi un moment de recentrage et de détente profonde. C’est un espace pour se reconnecter à soi, écouter ses besoins et accompagner le corps avec douceur.


L’objectif du praticien en MTC n’est donc pas de « guérir » la ménopause, mais d’aider le corps à retrouver son équilibre naturel. Par l’acupuncture, la phytothérapie, le Qi Gong ou la diététique énergétique, il s’agit de :


  • nourrir le Yin pour apaiser la chaleur et hydrater les tissus,

  • tonifier le Yang pour relancer la vitalité et la chaleur saine du corps,

  • calmer l’Esprit (Shen) pour améliorer le sommeil et la stabilité émotionnelle,

  • et harmoniser la circulation du Qi pour réduire les inconforts.


L’acupuncture n’a pas vocation à « bloquer » la ménopause, mais à favoriser une transition harmonieuse, en aidant chaque femme à traverser ce passage avec sérénité et équilibre — une véritable médecine du mieux-être.



Questions fréquentes sur l’acupuncture et la ménopause


L’acupuncture peut-elle vraiment soulager les symptômes de la ménopause ?

Oui. De nombreuses études et expériences cliniques montrent que l’acupuncture aide à réduire la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur, à améliorer le sommeil, à apaiser les sautes d’humeur et à favoriser un meilleur équilibre hormonal. Elle agit en régulant l’énergie interne du corps et en soutenant le fonctionnement naturel des organes selon la MTC.


Combien de séances d’acupuncture faut-il pour ressentir une amélioration ?

Chaque femme est unique. Certaines ressentent déjà des changements après 2 ou 3 séances, d’autres ont besoin d’un suivi plus régulier sur plusieurs semaines. En général, un cycle de 6 à 10 séances espacées d’une à deux semaines permet d’obtenir un résultat durable. Ensuite, quelques séances d’entretien suffisent pour stabiliser les bienfaits.


L’acupuncture peut-elle remplacer un traitement hormonal ?

L’acupuncture ne remplace pas un traitement médical, mais elle peut être une alternative naturelle ou un complément efficace pour celles qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas suivre de traitement hormonal substitutif (THS). Elle agit sur le terrain global — énergie, sommeil, émotion, vitalité — et peut ainsi améliorer le confort sans effets secondaires.


L’acupuncture est-elle douloureuse ?

Non, les aiguilles utilisées sont très fines et leur insertion est presque indolore. La plupart des patientes décrivent une sensation de chaleur, de légèreté ou de détente profonde. Beaucoup s’endorment même pendant la séance. L’objectif est avant tout de créer un espace de calme et d’équilibre.


À quel moment consulter un acupuncteur pendant la ménopause ?

Il n’y a pas de « bon moment » précis : l’acupuncture peut être bénéfique dès les premiers signes de pré-ménopause, ou plus tard, pour soulager les symptômes installés. Plus tôt le rééquilibrage énergétique commence, plus la transition se fait en douceur.




photo portrait de Aurélie Radigue

Je suis Aurélie Radigue, sage-femme diplômée d’État et Naturopathe avec diplôme fédéral en médecine traditionnelle chinoise MTC (ASCA, RME, Visana). J’accompagne les femmes à chaque étape de leur vie, avec une approche douce, personnalisée et bienveillante, alliant compétences médicales et médecines traditionnelles.

Au plaisir de vous rencontrer !



 
 
 

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